Mercerdi 2 Février Le serrage de ...
Bon, pour avoir autant de bonnes choses grace à l'anneau, il faut bien accepter parfois d'en subir de mauvaises...
Donc, retour quelques jours en arrière.
Un lundi matin, rendez vous chez le chirurgien pour l'habituel controle. Les fêtes, les gros repas, les petites buches beurre-chocolat, je n'ai pas repris de poids mais je n'en ai pas beaucoup perdu. Comme d'habitude, le chirurgien vérifie la bonne tenue de l'anneau, et voyant ma faible perte de poids me propose de le serrer. OK, effectivement j'ai peut être besoin d'un petit coup de boost pour réamorcer la perte de poids. Serrage, et je rentre à la maison.
Je suis toujours barbouillée après un resserrage, et je n'ai rien envie d'avaler.
Le soir, je sens que ma salive me gêne, qu'elle m'écoeure. Je passe une plutôt mauvaise nuit, à en être obligée de me lever plusieurs fois pour aller cracher ma salive qui ne veut pas passer.
Mardi matin, impossible de boire quoi que ce soit, chaque gorgée me gêne.
Mardi soir, je n'ai rien pu avaler de la journée, dès que j'essaye d'avaler quelque chose, je le vomi dans les secondes qui suivent. Si j'essaye de ne pas vomir, la douleur est affreuse et je vomi au bout de quelques minutes.
Mercredi matin, la nuit a été catastrophique. Ma salive passe, mais j'ai très très faim, et surtout j'ai très très soif. Je tente désespèrement de boire, mais chaque gorgée est immédiatement rejetée. Je tente de joindre mon généraliste, malheureusement il est en congés mais j'ai sa remplacante : je lui explique la situation et elle me propose un rendez vous pour le lendemain.
Mercredi soir, je me sens mal, la tête me tourne violemment, mais surtout je pourrai tuer pour avaler un verre d'eau glacé. Je commence à raconter un peu n'importe quoi, je ne suis plus très clair dans mes propos.
Jeudi matin, j'ai vidé 4 bouteilles d'eau d'1.5 litres durant la nuit, en les vomissant immédiatement bien entendu. La frustration est énorme.La peau de mon visage est devenue étrangement sèche et grise (oui, j'ai pris des photos !), j'ai de grosses cernes noires sous les yeux et mes lèvres sont fendues comme par grand froid.
14h rendez vous chez le généraliste, elle ne comprend pas grand chose à mon problème et me demande inlassablement "d'accord, mais pourquoi vous ne buvez pas ?", elle me rend dingue !! Elle appelle finalement mon chirurgien à qui elle dit texto "j'ai devant moi votre patiente Mme X, elle me semble très fatiguée, que pouvez vous faire pour elle ?". Résultat, je suis à bout d'impatience, et morte de soif, et mon chirurgien qui ne comprend rien à ce qu'elle raconte (elle non plus je crois) lui dit qu'il peut me voir le lendemain après midi et lui raccroche au nez.
Je reprend le volant direction la clinique, j'en suis à deux malaises et je sens que je vais très bientôt retomber. Je pense aller aux urgences, les supplier de me perfuser pour m'hydrater. A peine arrivée sur le parking, mon téléphone portable sonne : la secrétaire de mon chirurgien, il s'inquiète de cet appel bizarre de ma généraliste. J'explique en deux mots, elle me demande de venir immédiatement. Moins d'un quart d'heure après, un coup de seringue et me voilà dessérée d'un cran... Je peux immédiatement boire, le bonheur !!!
Bilan : à jeun depuis le dimanche soir (pour ne pas avoir envie de vomir quand le chirurgien touche à l'anneau le lundi matin) soit 92 heures sans manger mais surtout sans boire, moins 6 kilos, et surtout épuisée...
Dans les 8 jours qui suivent, je reprends heureusement un peu d'énergie et 2 kilos.